Les faits, le 3 juin 2020 vers 18 heures, Faissa Lorianna Matsanga Maganga-Ngoma découvre le corps sans vie de Ben Elohim Ngoma, le fils de son époux, pendu contre le lit superposé de sa chambre à coucher. Alerté par le cri de sa femme, Gilfrice Fély Dassault Ngoma se précipite dans la chambre et découvre à son tour l’enfant dont le cou était solidement attaché à une ceinture. Le père le décroche, l’allonge à même le sol et procède à des massages cardiaques. En vain. Conduit au Centre hospitalier régional (CHR) de Port-Gentil, le médecin examinateur constate le décès de l’enfant. Informée par le père de l’enfant que son fils a été conduit d’urgence à l’hôpital, Armelle Andeme Ondo (mère génitrice) s’y rend tout de suite et découvre avec stupéfaction que son fils est décédé.
A la barre, Faissa Lorianna Matsanga-Ngoma a déclaré n’avoir pas porté atteinte à la vie de Ben Elohim Ngoma. De son coté, Gilfrice Fély Dassault Ngoma a clamé son innocence, tout en consolidant les propos de son épouse. Toute chose qui n’a pas empêché le ministère public de requérir la culpabilité des accusés relativement au crime de meurtre et invité la Cour a condamné à 30 ans de réclusion criminelle. Non sans soumettre à l’appréciation de celle-ci, la possibilité de disqualification du crime de meurtre en délit d’homicide involontaire.
Me Chansel Guissiga, commis à la défense du couple, a plaidé à titre principal l’acquittement au bénéfice du doute. Et à titre subsidiaire, l’acquittement pour absence d’élément intentionnel. Selon le conseil, s’agissant de l’intime conviction, il n’y avait pas assez de faisceaux d’indices, d’autant que les auteurs supposés de l’acte n’ont pas été identifiés. Déclarés non-coupables du crime de meurtre, la Cour a prononcé conséquemment, à l’egard des accusés, l’acquittement au bénéfice du doute. Avant de donner main levée sur le mandat de dépôt décerné à leur encontre, le 17 juin 2020.